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Fauvette à tête noire femelle prise sur un gluau sur un mûrier © Committee Against Bird Slaughter
1er rapport du camp printanier de protection des oiseaux à Chypre
Contrairement aux deux dernières printemps, nos espoirs de voir perdurer un faible niveau d'activité illégale de capture d'oiseaux migrateurs à Chypre ne se sont malheureusement pas concrétisés ce printemps 2025. Sur plusieurs sites encore actifs de capture d'oiseaux migrateurs, nous avons dû constater d’intenses activités de braconnage. Pour la première fois depuis plusieurs printemps, des filets de capture illégaux ont à nouveau été installés et des appels électroniques ont été utilisés afin de maximiser le nombre d'oiseaux capturés. Et ce, non seulement pendant la journée, mais aussi tôt le matin, avant le lever du soleil!
Mais même les «petits» braconniers ne sont pas restés inactifs non plus et nos protectrices et protecteurs des oiseaux ont donc dû démonter des gluaux interdits qui avaient été placés sur des arbres et des buissons chargés de baies dans plusieurs endroits de capture, ou faire appel aux gardes-chasse.
Heureusement, les braconniers d'oiseaux actifs sur les trois plus grands sites de capture ont pu être pris en flagrant délit et dénoncés.
Résultat du camp printanier de protection des oiseaux à Chypre (18.03. – 11.04.2025):
Capture illégale d’oiseaux
Une fauvette à tête noire femelle est libérée d’un gluau © Committee Against Bird Slaughter
Fauvette babillarde prise sur un gluau © Committee Against Bird Slaughter
Balbuzard pêcheur sur un perchoir © Leo/fokus-natur
Le balbuzard pêcheur était autrefois un oiseau nicheur indigène en Suisse. Cependant, en raison d’une chasse inconsidérée, cette fascinante espèce de rapace a été éradiquée chez nous. La dernière preuve de nidification remonte à 1911. L’abattage des vieux arbres hauts et à larges cimes près des plans d’eau, ainsi que l’utilisation du DDT, un puissant polluant environnemental, ont également eu un impact négatif sur l’espèce à l’échelle européenne.
Aujourd’hui, la situation s’est quelque peu améliorée et les populations se rétablissent lentement en Europe.
En Suisse toutefois, le balbuzard pêcheur n’est pas encore revenu comme oiseau nicheur. C’est pourquoi nous soutenons le projet ambitieux de Wendy Strahm et de l’organisation Nos Oiseaux, qui vise à réintroduire cet impressionnant rapace. Entre 2015 et 2020, 62 de ces oiseaux en provenance d’Allemagne et de Norvège ont ainsi été relâchés en Suisse.
La plupart des balbuzards pêcheurs migrent vers l’Afrique durant l’hiver. Afin de pouvoir les identifier avec précision en cas d’observation dans leur zone d’hivernage ou après leur retour en Suisse, tous les balbuzards du projet portent un anneau bleu avec un numéro blanc sur la patte droite. Cela a permis, par exemple, de documenter que les individus du «Projet-balbuzards pêcheurs» se sont accouplés en Allemagne et en France, et ont déjà réussi à se reproduire avec succès au cours des deux dernières années.
La migration printanière des oiseaux bat son plein, et après une première observation marquante en France – où la femelle balbuzard pêcheur Pistache, portant le numéro d’anneau F11, a été aperçue pour la première fois depuis sa réintroduction en 2018 – d’autres signalements ont suivi: le 22 mars 2025, le premier balbuzard pêcheur a été confirmé en Suisse. Entre-temps, plusieurs balbuzards pêcheurs ont été observés, notamment dans l’importante zone humide de la Grande Cariçaie sur les rives du lac de Neuchâtel, et près du lac de Bienne. En tout, la présence de trois de ces rapaces diurnes, qui se nourrissent exclusivement de poissons, a pu être confirmée en Suisse. Parmi eux, figure également le célèbre Arthur (F12), la star du delta de l’Aar, réintroduit en 2018, qui revient chaque année depuis 2020 dans notre pays à la recherche d’une partenaire.
Nous attendons avec impatience l’arrivée d’autres balbuzards pêcheurs en Suisse et espérons des accouplements réussis!
Bien sûr, l’espoir seul ne suffit pas et il est aussi essentiel de s’engager en faveur de milieux aquatiques naturels, de zones de quiétude, et de cultiver un véritable respect pour la nature qui nous entoure
Succès de reproduction dans les pays voisins © Pröhl/fokus-natur
Balbuzard pêcheur en chasse de nourriture © Olivier Jean-Petit-Matile
Tour de transformation désaffectée à Liesberg © SPA_CH
Au début de l’année, nous avons commencé à Liesberg (BL) les travaux de transformation et de rénovation de notre septième tour de protection pour les espèces sauvages indigènes en Suisse.
Cette tour de transformation électrique datant de 1934 n'est plus en service aujourd'hui. Elle est idéalement située dans la zone bâtie, entre le cimetière et l'école, à proximité de jardins et de prairies. Cette tour offrira donc des niches de nidification et de repos protégées, tant aux oiseaux des zones résidentielles, comme l'hirondelle de fenêtre, qu’aux espèces des prairies et des champs, comme le moineau friquet.
Avec la conversion d’anciennes stations de transformation désaffectées en tours de protection des espèces de la faune sauvage indigène vivant dans les zones résidentielles et agricoles, nous voulons donner un signal fort contre la perte continue de niches et de cachettes dans nos bâtiments, qui sont essentielles à la survie de nombreuses espèces animales.
Les travaux de rénovation ont commencé fin janvier par le montage de l'échafaudage autour de la tour de transformation désaffectée et, grâce à l’engagement des artisans locaux impliqués, les travaux pour l’installation des différents nichoirs directement dans la maçonnerie, à l'abri des intempéries, sont déjà en cours.
Les travaux à l'intérieur de la tour avancent également bien: une plateforme intermédiaire supplémentaire en bois a été érigée, ce qui facilitera l'entretien futur de la tour. Elle permettra d'accéder à tous les nichoirs depuis l'intérieur de la tour, afin de mieux les inspecter et les nettoyer.
Sept nichoirs pour les oiseaux cavernicoles seront installés, ce qui permettra de favoriser la reproduction, par exemple, du rougequeue noir et de la bergeronnette grise. Trois nichoirs spécifiques pour les étourneaux et cinq nichoirs cylindriques universels, adaptés à diverses espèces, sont également prévus. Sous le toit, des structures seront installées pour favoriser la nidification de l'hirondelle de fenêtre et du martinet noir, tandis que pour le faucon crécerelle, nous avons prévu un nichoir optimal sur la façade, où ces oiseaux pourront élever leurs petits avec succès. Enfin, pour aider les chauves-souris, nous installerons un refuge adapté à ces mammifères menacés.
Tour avec échafaudage à Liesberg © SPA_CH
Hirondelle de fenêtre © Pröhl/fokus-natur
Le niveau de l'eau en janvier 2025 à l'Acquitrino Isola © C.E.A. Niscemi
Sauf quelques précipitations intenses mais très localisées durant l'automne, l’année dernière a été extrêmement sèche dans le sud de la Sicile.
Les réserves d'eau de nos zones humides de Geloi se sont dangereusement réduites, mais grâce aux mesures de gestion de l'eau adoptées, nous avons réussi à maintenir au moins un niveau minimal d'eau dans trois marais («acquitrini»).
Le 18 janvier 2025, la pluie est enfin revenue sur la côte sud de la Sicile. Cela constitue une base importante pour les 50 espèces d'oiseaux qui hivernent actuellement dans notre zone de protection. Outre de nombreuses espèces d'oiseaux chanteurs et plusieurs espèces de canards et de limicoles, une nouvelle espèce, qui n'avait pas encore été observée dans notre réserve, a été identifiée: le pigeon colombin (Columba oenas).
Dans la zone des trois «acquitrini» (marais) que nous avons créés, d’une superficie totale d’environ 20 hectares, l’eau de pluie a été absorbée par le sol et ainsi stockée de manière durable. Ces réserves suffiront pour les mois à venir et créeront l'habitat idéal pour de nombreuses espèces d'oiseaux et d'autres animaux sauvages.
Pendant les mois d'hiver, nos bird guards locaux s’occupent de planter des arbres et des arbustes méditerranéens qui, à leur tour, contribueront à retenir l'humidité pendant les mois les plus chauds et les plus secs
Pluvier doré et canards souchets © A. Tanti
Le niveau de l'eau à l’Acquitrino di mezzo © M. Zafarana
Bénévole travaillant à l'enlèvement de la végétation sur les îlots d'oiseaux © SPA_IT
Malgré les températures élevées de la Méditerranée, les bénévoles entretiennent efficacement le biotope, au profit des espèces d'oiseaux nichant au sol
Nous tenons à remercier les structures régionales des organisations italiennes à but non lucratif «Legambiente Sikelion - Ispica» et «Libera - Coordinamento Ragusa» pour leurs conseils. Nous leur sommes également reconnaissants d’avoir coordonné les travaux de conservation de ce biotope, extrêmement important et précieux pour la protection des espèces. En effet, cette entreprise de conservation profite aux oiseaux nichant au sol sur les îles que notre fondation sœur allemande a créé en 2023 dans notre lagune commune Pantano Longarini, actuellement asséchée.
Les stations météorologiques et les médias suisses qualifient de dangereuse et insupportable la canicule qui s’abat sur le pays, avec des températures pouvant atteindre 35°C. Pourtant, et bien qu’il fasse près de 40°C dans cette région, 26 hommes et femmes venus de toute l’Italie se sont portés volontaires pour travailler sous le soleil brûlant de Sicile. Ils y mettent leur dévouement et leur motivation au service de l’entretien d’un biotope indispensable aux espèces d’oiseaux nichant au sol, comme la sterne naine, le petit gravelot, le gravelot à collier interrompu et l’œdicnème criard.
L'objectif des travaux d'entretien du biotope était d'éliminer systématiquement la végétation dense poussant sur les nouveaux îlots pour oiseaux créés en 2023. En effet, les espèces d'oiseaux nichant au sol préfèrent les zones sablonneuses et graveleuses, dépourvues de végétation. Celles-ci leur offrent une vue dégagée autour de leur nid: il leur est alors plus aisé de réagir rapidement face à d'éventuels prédateurs. De plus, la coloration de leurs œufs permet un camouflage parfait dans les zones dépourvues de végétation.
Sous la direction experte de nos bird guards siciliens et malgré la chaleur accablante, il a fallu un peu moins de trois heures aux volontaires pour débroussailler les cinq principales îles pour oiseaux. A l’issue de cette opération, il n’y a eu aucun gaspillage: les 15 m³ de matériel végétal retirés ont été séchés pendant douze heures; nous les utilisons à présent comme matériau de paillage pour nos nouvelles plantations d'oliviers et de caroubiers sur les rives de la lagune de Pantano Cuba.
Bénévoles au travail pour entretenir les îles pour oiseaux dans la lagune de Pantano Longarini © SPA_IT
Résultat final de l'élimination de la végétation sur l'une des îles pour oiseaux de la lagune © SPA_IT
Fin juillet 2024 - lagune Pantano Longarini asséchée © SPA_IT
L'assèchement sporadique des lagunes Pantani Cuba et Longarini en été n'est pas un phénomène nouveau. En revanche, ce qui est nouveau, c'est qu'il commence à présent jusqu'à six semaines plus tôt...
Pour la colonie de reproduction de flamants roses, qui compte près de 500 poussins, le niveau d'eau de la lagune Pantano Longarini étaient à peine suffisant pour élever les oisillons. A présent, les ressources ennourriture se font rares pour les jeunes flamants roses dans les canaux renaturalisés, sujets à l’assèchement. Entre-temps, la lagune PantanoLongarini s’est complètement asséchée et la lagune Pantano Cuba est également presque à sec.
En 2013, nous avons fait l'achat de terres dans le complexe de zones humides Pantani Cuba et Longarini en Italie (Sicile), nous engageant ainsi aux côtés de notre fondation sœur allemande dans cette région. A l’époque nous avons été très contrariés d’assister à l'assèchement périodique des deux lagunes. Aujourd'hui, nous savons que cet assèchement est crucial pour les lagunes, les zones humides et la qualité future de l'eau.
Sans ce processus, le complexe de zones humides serait souvent confronté à des épidémies de grippe aviaire en raison de la forte concentration, pendant plusieurs mois, d'oiseaux aquatiques. Grâce à l’assèchement régulier, les bactéries et les germescontenues dans les déjections de ces milliers d’oiseaux meurent sous le soleil brûlant, dans la boue chaude et sèche du lit de la lagune.
L'assèchement des lagunes, qui se remplissent à nouveau d'eau de pluie pendant les mois d'hiver, fait donc partie de la dynamique naturelle de ce complexe de zones humides. Cependant, cette année, le fragile équilibre saisonnier qui rythme la vie dans les lagunes est gravement perturbé par la canicule. Selon les Siciliens, la dernière sécheresse de cette ampleur date d’il y a 25 ans!
Il ne reste donc plus, pour les oiseaux migrateurs et pour nous, qu'à espérer des précipitations abondantes. Ces dernières sont indispensables pourque notre réserve naturelle Pantani redevienne, pour les oiseaux migrateurs qui s'y nourrissent ou y hivernent, le lieu de repos intact et riche en nourriturequ’elle était jusqu’à présent. C’est avec cet objectif en tête que nous nous engageons pour son développement futur!
Jeunes flamants roses dans le canal presque asséché de Pantano Longarini © SPA_IT
Canaux en train de s'assécher et lagune Pantano Longarini à sec (en arrière-plan) © SPA_IT
Plusieurs bénévoles sont encore une fois prêts à participer à nos camps de protection des oiseaux en Méditerranée pendant la migration printanière pour lutter contre le piégeage et la chasse illégale des oiseaux… au projet
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